L’étendue de sable fait des
vagues sous le soleil qui se jette sur elle. Elle aspire avidement les pieds brûlés
par sa chaleur agressive. Des touffes d’herbe maigre et filasse parsèment sa
blancheur d’îlots solitaires. Des corps rouges ou bruns gisent, tous bien
rangés, de toutes les formes et de toutes les tailles. Certains ont fait pousser
des parasols. Près de l’eau, comme un rite, les plus petits creusent un sable
plus ferme et la mer s’engouffre dans les trous sans jamais se vider. La faune
des vacanciers s’est affalée sur la plage.
En fin de journée, les ombres des
dunes grandissent et rampent sur les creux et les bosses. Le soir éteint
imperceptiblement la lumière du jour. Le
sable coule entre les doigts de pieds qui s’enfoncent à chaque pas. La mer vient
lécher la plage et fait entendre un bruit mousseux. Elle entraîne avec elle en
repartant le sable sec et les jouets oubliés. La chaleur s’estompe. Le vent du soir
se lève et souffle sa fraîcheur. La faune de la nuit sort de ses cachettes avec précaution. Elle s’empare
sans bruit de la plage. L’eau noire est devenue un clapotis. La vie nocturne s’est
drapée de mystère.
©Françoise LATOUR
Est ce la douceur anormale qui règne ces temps derniers qui t'as inspiré ce joli texte très estival ?
RépondreSupprimerEn tout cas merci pour le partage de tes écrits que j'aime beaucoup !
Joyeux Noël Françoise.
Joyeux Noël à toi également, ainsi qu'à toute ta famille. Et merci pour tout. :-)
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